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Les animaux, qui se distinguent des végétaux parce qu’ils sont doués de mouvement, se partagent en deux grandes catégories : les vertébrés et les invertébrés.
Les vertébrés, caractérisés par une colonne vertébrale, comprennent les poissons, les batraciens, les reptiles, les oiseaux et les mammifères ; ils ne nous intéressent pas ici.
Les invertébrés, qui n’ont pas de colonne vertébrale, comprennent plusieurs embranchements : les protozoaires (les infusoires), les spongiaires (les éponges), les cœlentérés (les méduses, les coraux), les échinodermes (les étoiles de mer), les vers (les sangsues, les lombrics), les vermidiens, les mollusques (les huîtres, les limaces, les pieuvres), les arthropodes et enfin les chardés qui, par leur corde dorsale, établissent la transition entre les invertébrés et les vertébrés.
Ce sont les arthropodes qui nous intéressent.
Les arthropodes (du grec « arthron », articulation, et « pous, podos », pied) sont aussi appelés articulés. Leur corps présente trois régions distinctes : la tête, le thorax et l’abdomen. Ils sont munis d’appendices : à la tête, les antennes et organes masticateurs ; au thorax, les membres ambulatoires.
On divise les arthropodes en plusieurs classes : les crustacés (les homards), les arachnides (les araignées), les myriapodes (les scolopendres), les insectes ou hexapodes.
Les insectes (du latin « in, » dans, « secare », couper), ou hexapodes (du grec : « hex », six, et « pous, podos », pied), se caractérisent par leurs membres qui sont toujours au nombre de six. Les insectes ont une respiration aérienne.
Leur tête porte deux yeux composés. Le thorax se divise en trois parties le prothorax, qui porte une paire de pattes ; le mésothorax, qui porte une paire de pattes et une paire d’ailes ; le métathorax, qui porte une paire de pattes et parfois une paire d’ailes. Les insectes ont toujours leurs sexes séparés. La larve, au sortir de l’œuf, doit subir une série de métamorphoses pour arriver à ressembler aux parents. Par leur intelligence et leur organisation, les insectes sont supérieurs aux autres invertébrés. Les six cent mille espèces d’insectes connus sont réparties en huit ordres : les orthoptères (sauterelles), les névroptères (fourmis-lions), les archiptères (les libellules), les hémiptères (les punaises), les diptères (les puces), les lépidoptères (les papillons), les coléoptères (les hannetons) et les hyménoptères.
Les hyménoptères (du grec : « humen », membrane, et « pteron », aile) sont caractérisés par quatre ailes membraneuses.
Les hyménoptères forment la classe des insectes la plus hautement organisée au point de vue de l’intelligence, à tel point que ses manifestations confondent la nôtre. Et pourtant nous ne connaissons encore qu’imparfaitement leurs qualités, comme leur nombre d’ailleurs, car les vingt cinq mille espèces connues permettent d’entrevoir le nombre de deux cent cinquante mille espèces.
Les hyménoptères comprennent deux groupes : les térébrants et les porte-aiguillon.
Les térébrants possèdent une tarière abdominale dont ils se servent pour scier ou perforer les végétaux. C’est dans ce groupe que sont classés les « cepus », dont on trouve la larve dans le chaume qui porte l’épi de blé, et la « lydia piri », dont les larves filent une sorte de réseau de soie englobant plusieurs feuilles de poiriers.
Les porte-aiguillon portent un aiguillon au bout de l’abdomen. Les uns sont des parasites, dont la mission est souvent de détruire des insectes nuisibles, ou des chasseurs comme la guêpe vulgaire ou le gros frelon, dont les larves ont besoin d’un apport d’insectes ou de viande, et de fouisseurs (philanthe apicore) qui fouillent souvent la terre pour y trouver les larves dont ils se nourrissent, qui dévorent aussi beaucoup d’abeilles.
Les autres sont des formicides ou fourmis, insectes les mieux doués au point de vue de l’intelligence après les abeilles, et enfin les apides.
Les apides ou mellifères, ce sont les abeilles. Elles nourrissent leurs larves de miel. Il y en a environ 1 500 espèces. Les unes vivent solitaires, comme l’osmie, dans des trous de murailles, des cavités de vieux bois. Les autres se réunissent en société, ce sont les abeilles sociales : les bourdons, les mélipones et l’abeille ordinaire ou « apis mellifica ».
Les bourdons (du latin « burdo », mulet), de grande taille, très velus, ne vivent qu’en petits groupes et font leur nid sous la terre.
Les mélipones, très petites, vivent en colonies très nombreuses, parce qu’elles ont plusieurs reines, mais seulement dans les pays tropicaux.
L’abeille ordinaire, « apis mellifica », est celle dont nous allonsnous occuper longuement.
Les familles que forment les abeilles s’appellent colonies. Chaque colonie comprend trois sortes d’individus
La mère, les ouvrières et les mâles varient de taille. Le tableau ci-dessous la donne approximativement1
Longueur | Largeur des ailes ouvertes | Diamètre du corselet | |
---|---|---|---|
Mère | 16 | 24 | 4,0 |
Ouvrières | 12 | 23 | 3,5 |
Mâles | 15 | 28 | 4,5 |
Les habitants de la ruche se transforment de façons différentes.
La reine est sous forme d’œuf pendant trois jours, de larve pendant cinq jours, de nymphe (dans cellule operculée) pendant huit jours. La naissance a lieu le seizième jour. Elle est fécondée vers le septième jour après sa naissance. Elle commence à pondre deux jours plus tard, soit au minimum vingt-cinq jours, le plus souvent trente jours après la ponte de l’œuf.
L’ouvrière est sous forme d’œuf pendant trois jours, de larve pendant cinq jours, de nymphe (dans cellule operculée) pendant treize jours. La naissance a lieu le vingt et unième jour. Elle reste dans la ruche, comme nourrice ou cirière, environ quinze jours. Elle commence à butiner trente à trente-six jours après la ponte de l’œuf.
Le mâle est sous forme d’œuf pendant trois jours, de larve pendant six jours et demi. La naissance a lieu le vingt-quatrième jour. Il est apte à la reproduction vers le cinquième jour après sa naissance,soit environ un mois après la ponte de l’œuf.
Si l’on supprime la mère d’une colonie, laissant aux abeilles le soin de la remplacer, celles-ci, pour épargner du temps, opèrent presque toujours sur des larves âgées de deux jours, de sorte que les jeunes reines arrivent à terme le douzième jour après l’enlèvement de la vieille reine.
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