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Les mâles sont généralement appelés faux bourdons, parce qu’en volant ils font entendre un bruit plus fort que celui de l’abeille et tout à fait différent. Ce nom distingue aussi les mâles des bourdons des champs.
Les mâles sont plus noirs. Les extrémités de leur corps sont plus velues. Les pattes sont dépourvues d’appareil pour la récolte du pollen. Ils n’ont point d’aiguillon. Ils exhaleraient une odeur distincte.
Au moment de l’essaimage, les mâles exhaleraient une odeur plus forte. Ce serait pour la jeune femelle un moyen de les reconnaître, en plus du bruit qu’ils font entendre en volant. Cette odeur permet, d’ailleurs, de prévoir la sortie des essaims.
Les mâles sont doux et paisibles. Dans la ruche, ils semblent toujours sommeiller. Ils ne sortent que vers le milieu de la journée, et par temps beau et chaud. Ils passent parfois d’une ruche à uneautre, sans que les abeilles s’en irritent.
Dans les colonies en bon état il peut y avoir des mâles par milliers, jusqu’à 3 000.
La fonction incontestée des mâles est de féconder les jeunes femelles. Nous partageons l’avis de certains apiculteurs, que les mâles seraient encore plus utiles à entretenir la chaleur nécessaire à l’éclosion du couvain à un moment donné. Nous traiterons cette question quand nous parlerons des moyens de diminuer leur nombre ou de les supprimer.
Les mâles, dans les climats tempérés, ne vivent que quelques mois. Ils apparaissent à l’approche de la miellée. Ils sont mis à mort par les ouvrières aussitôt qu’elle cesse. Ils sont, pour un temps, conservés, même en hiver, dans les ruches qui n’ont pas de reine.
La présence de nombreux mâles pendant la miellée paraît indiquer que la colonie est forte et donnera une abondante récolte si les circonstances sont favorables. Au contraire, la présence des mâles endehors de la miellée indique, d’une façon certaine, que la colonie est en mauvais état, qu’elle est orpheline de reine, ou ne possède qu’une reine épuisée.
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