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Par une température propice à la miellée, il est facile de suivre le travail des abeilles, soit dans un champ, soit à la lisière d’un bois, et sans danger de piqûre, nous l’avons dit, car, loin de sa ruche, l’abeille ne pique jamais.
On peut même arriver à reconnaître ses propres abeilles, soit parce qu’elles sont d’une race qui n’existe pas dans la région, soit parce qu’à leur sortie de la ruche on les a saupoudrées d’une poudre quelconque, de farine par exemple.
C’est avant tout le nectar que l’abeille recherche dans les fleurs. Arrivée sur une fleur l’abeille écarte les pétales, plonge sa tête dans l’intérieur de la fleur, allonge sa trompe et absorbe la gouttelette de nectar que nous aurions pu voir avant son passage.
Abeille butinant sur une fleur.
L’abeille passe ensuite à une autre fleur et opère de la même manière.
Il est à remarquer que plus le nectar est abondant et plus il y a de butineuses, que l’abeille ne paraît aller dans la même sortie que sur une seule et même variété de fleurs, que l’abeille a ses préférences et qu’elle abandonne une fleur visitée la veille par une autre abeille.
L’abeille ne récolte pas de nectar seulement sur les fleurs, mais aussi parfois sur des plantes, sur les stipules de la vesce par exemple et, en saison chaude parfois également sur les feuilles des chênes, bouleaux, hêtres, peupliers, tilleuls, etc. ; ce nectar s’appelle miellat.
Les abeilles récoltent aussi du pollen dont elles se servent pour nourrir les larves. Les butineuses qui cherchent le nectar doivent ramasser, peut-être involontairement, une certaine quantité de pollen, mais il est certain que des butineuses recherchent le pollen sans s’occuper du nectar.
Les abeilles prennent le pollen avec leurs mandibules, le pétrissent, en font une boule, la prennent avec les pattes de devant pour la transporter dans les corbeilles des pattes de derrière.
Dans certaines fleurs, comme le genêt, l’œillette, il y a tant de pollen que le corps de l’abeille peut en être entièrement recouvert.
On ne voit jamais qu’une seule couleur au pollen apporté par une abeille. Il parait donc que l’abeille à chaque sortie ne visite qu’une seule et même variété de plante pour recueillir le pollen. Car la couleur du pollen varie avec chaque espèce de plante.
Des butineuses vont aussi récolter la propolis sur les bourgeons de certains arbres : aunes, peupliers, bouleaux, saules, ormes, etc.
La propolis est une matière résineuse, transparente, collante. Les abeilles la rapportent par petites pelotes comme le pollen. Elles s’en servent pour boucher les fentes, combler les vides dans l’intérieur de la ruche.
Enfin certaines butineuses vont aussi chercher de l’eau qui leur sert à délayer la pâtée destinée aux jeunes abeilles, et aussi probablement à dissoudre le miel cristallisé.
Les abeilles ont des préférences étranges pour les gouttes de rosée du matin, l’eau de la mer, les eaux stagnantes qui ont reçu quelque peu de purin dans le voisinage des fermes.
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