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Grâce à ses propriétés multiples, le miel peut être employé avantageusement dans une foule de cas, soit dans l’usage interne, soit dans l’usage externe.
Un chirurgien d’Autriche, après expériences, a placé le miel parmi les meilleurs guérisseurs, pour les raisons suivantes :
Le miel mûr est traité par l’abeille de manière à se conserver presque indéfiniment, elle lui communique des principes qui assurent sa conservation. Pour cette raison et aussi à cause de sa densité et de ses sucres, aucun germe morbide ne peut vivre dans le miel. Même les germes vivants et dangereux, comme le bacille de la typhoïde (qui prospèrent dans la plupart de nos aliments), périssent s’ils sont placés dans le miel.
Aussi nous pouvons avec sûreté employer le miel pour les pansements des blessures, pour les brûlures et les furoncles.
Lorsqu’on laisse un pot de miel ouvert exposé à l’air dans un endroit humide, on constate que le niveau du miel monte progressivement. C’est qu’il attire à lui l’eau de l’atmosphère.
De même, si on applique des bandes de toile préalablement enduites de miel sur une blessure, le miel tire le fluide des tissus. Cette lymphe entraîne avec elle la sanie, les poisons et même attaque les microbes. Le miel les tue par son actionantiseptique.
De plus, le miel renferme deux sortes de sucre naturel, quelques sels minéraux et les précieuses vitamines. Il est très probable que les cellules et les tissus de la blessure en absorbent quand on y applique le miel. S’il en est ainsi, son pouvoir curatif s’explique encore mieux.
Pour guérir, les plaies doivent être laissées en paix le plus possible. Le miel adoucit et n’irrite pas la peau et, par suite de sa consistance, il adhère à la plaie et adoucit toutes les parties. N’étant pas graisseux, il ne laisse aucune décharge excessive, il ne sèche pas et les bandages ne collent pas.
Prendre une cuillerée à café de miel tiède toutes les deux heures, pendant la journée ; une cuillerée une heure avant le déjeuner et une autre le soir avant de se coucher. Si on mélangeait au miel un peu de graisse d’oie, on rendrait le remède plus efficace.
Frictionner avec du miel additionné d’alun ou de borax. Ou bien employer le miel rosat composé de miel et d’essence de roses.
Prendre du thé léger fortement miellé et aromatisé d’un peu derhum et de citron.
Le miel, par ses propriétés rafraîchissantes, légèrement laxatives et purgatives, prévient la constipation, il est très bon contre les inflammations de l’estomac, même de la vessie. Il n’y a pas, dit le docteur Guérin, de médication plus propice contre les fièvres viscérales et il ajoute que le miel devrait être l’aliment privilégié des tempéraments fiévreux.
Donner aux enfants du miel mélangé avec un peu d’ail.
Prendre fréquemment du lait chaud sucré au miel.
Prendre deux ou trois cuillerées de miel avant de se coucher, ce qui calme les nerfs.
Dissoudre quelques gouttes de miel pur et limpide dans un peu d’eau chaude, faire couler dans les yeux quelques gouttes de ce liquide, quatre à cinq fois par jour. La dernière fois avantde se coucher. Quelques minutes après, enlever les humeurs qui s’écoulent des paupières, sans toutefois nettoyer les yeux mêmes.
Employer un onguent formé de miel pétri à chaud avec de la farine de seigle ou avec des oignons grillés.
Faire des compresses de miel ou d’eau miellée.
Faire des lotions de miel étendu d’eau ; ou bien le soir, se frotter les mains avec du miel et mettre des gants. Faire usage du savon au miel.
Pétrir 50 g de beau savon blanc râpé avec 130 g de miel, 16 g d’huile de tartre et 70 g d’eau de fleurs d’oranger.
Faire des lotions avec du miel étendu d’eau.
Faire des lotions d’eau miellée ou se frictionner avec un peu de miel avant de s’essuyer.
Les cosmétiques et les savons tant vantés ne valent pas les lotions à l’eau de miel pour donner à la peau la blancheur et la douceur.
Le miel ne brûle pas l’épiderme comme la glycérine, il ne charge pas ses pores d’impuretés comme le fait la graisse. Or, la glycérine et la graisse se trouvent dans toutes les préparations du commerce.
Pour donner à l’épiderme la blancheur et la douceur, rien ne vaut la composition suivante. Elle n’a qu’un défaut, c’est d’être trop simple. Mélangez du miel liquide et de la farine de maïs de façon à former une pâte épaisse. À la toilette, avant de vous essuyer, étendez cette pâte sur l’épiderme ; frottez aussi longtemps que possible ; passez de l’eau et essuyez.
On peut remplacer l’huile de foie de morue par le butyromiel, composé de deux parties de beurre frais et d’une partie de miel battus ensemble. Cette crème d’un blond doré, fraîche au goût, avec saveur de Sauternes, est plus facilement acceptée par les enfants.
Pour guérir les panaris ou les plaies qui suppurent, prenez un jaune d’œuf et quantité égale de miel, une cuillerée à café d’alcool camphré et une cuillerée à soupe d’essence de térébenthine bien fraîche ; mêlez bien et faites-en une pâte de consistance claire. Étendez-en une couche mince sur la plaie et tenez au frais. Cette pâte fait tirer et enlève le pus avec une force étonnante ; la guérison est très rapide.
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